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La Cinquième Saison

« Ce que tu ne peux pas vivre, tu peux l’écrire mais ce que tu ne peux écrire comment le vivre ? Les arbres, eux, le savent : c’est la cinquième saison. Oh bien sûr il y eût le printemps, l’été… mais l’année en son quatuor ne t’a rien dévoilé, il te manque un amour de souche, un dieu qui n’aimerait que toi.

Tu marches. De paysages en paysages. Ton pas est fragile sur la terre, personne ne t’enlace. Il te faut de l’art, tu t’essouffles, quand soudain tu l’aperçois.

Tu t’approches.

Tu vois bien que ce n’est pas une photo : c’est un arbre. Attention, on ne peut pas avoir le coup de foudre pour un arbre, ça le tuerait, mais on peut l’aimer, l’aimer sur la durée, toutes racines emmêlées.

Il est seul. Tu es seul. Il ne te quittera plus. Tu plaques ton coeur contre l’écorce, ta langue cherche ses racines. Lui, c’est le Verbe révélé, celui qu’il incarne et que tu cherches depuis les origines, celui qui coule de source, de sève et de résine : TENIR ( troisième groupe, infinitif, intransitif, cinquième saison). Tenir à quelqu’un, tenir debout, tenir droit, contre vents et marées. Tenir ta main, tenir à toi, tiens-moi, tenir encore, encore à jamais, un peu, et même jusqu’à demain.

À califourchon sur le soleil, au ciel blondi de l’arbre, ton chagrin se disloque.

À Pierre Gable… »

Eliza De Varga

Valensole

« Chaque chose doit resplendir à son heure, et cette heure est celle où des yeux véritables la regardent. »

Marina Tsvetaieva.

Brumes

« Que le poète obscur persévère dans son obscurité, s’il veut trouver la lumière. »

Jean Paulhan.

Mirabeau

« Ce n’est pas la lumière qui manque à notre regard, c’est notre regard qui manque de lumière. »

Gustave Thibon.

Mirage

« Quand je suis sur le point de faire une photo, je pense que mon imagination voit clairement quelque chose qui n’est pas vraiment là au sens littéral du terme. Je suis intéressé par ce qui se construit de l’intérieur, plutôt que par ce qui s’extrait simplement de l’extérieur. »

Ansel Adams.

Le Mazet Mirabeau

« Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins. »

Baudelaire.

Les quatre chemins

« La brise, au travers du feuillage, comblait le silence d’un murmure monotone. Une ombre noire, voûtée par les ans, au visage ridé de peine, semblait prier les lieux. »

Michel Bernanos.